La dépression et le burn-out vont de pair. Il s’agit de maladies reliées entre elles par une longue chaîne de causalité. Toutefois, les causes ne sont pas identiques : l’une est un état d’angoisse général, l’autre provient d’un stress relatif au travail. L’observation des taux de cortisol participe également à la confirmation du diagnostic.
Un concept méthodologique encore flou
La dépression est souvent confondue avec le burn-out. Cette méprise vient de ce que la terminologie n’a pas encore trouvé une définition conventionnelle pour ces maladies similaires. De plus, force est de noter que le syndrome de l’épuisement professionnel ainsi que la dépression n’ont aucune reconnaissance officielle, puisqu’elles ne figurent ni dans la nomenclature internationale des maladies ni dans le manuel de la psychiatrie. Dans ces conditions, distinguer un burn-out d’une dépression en se basant sur les symptômes de chaque maladie n’est pas du tout évident, et le diagnostic laisse voir un certain tâtonnement. Il est clair que, quoique ces deux maladies montrent des points communs, elles recouvrent des concepts nets et précis.
Des causes inégales pour le burn-out et la dépression nerveuse
Tous deux sont rangés dans la catégorie des troubles mentaux, plus précisément « les troubles d’adaptation ». Le burn-out, ou épuisement professionnel, provient d’une situation de stress liée au travail. Presque toujours, les causes sont la charge de travail démesurée, le manque d’autonomie, le déficit en soutien moral. L’épuisement est dû au fait que les ressources intérieures sont insuffisantes pour contrebalancer les forces exogènes. Le travail devient un joug écrasant, et l’esprit du malade est en exaspération. Il n’en va pas de même pour la dépression, qui n’est pas à mettre au compte de l’occupation professionnelle. Le stress est né soit des dissensions conjugales, soit des contraintes monétaires, soit des problèmes relatifs à la communauté (dépérissement des infrastructures, coupure de courant…), mais le travail n’en demeure pas moins un facteur exacerbant.
Dépression et burn-out : des hauts et des bas au niveau du cortisol
Un des moyens pour dissocier les deux maladies consiste dans l’évaluation des sécrétions hormonales. Tout se passe à l’intérieur du corps humain: lorsque le stress subsiste sur une longue durée, il suscite des dégâts sur le système hormonal. Les experts de santé mettent alors en œuvre des marqueurs biologiques reflétant les taux sanguins : le cortisol, le cholestérol, l’insuline…En effet, les gens qui attrapent le syndrome du burn-out fabriquent pas assez de cortisol à la différence des gens déprimés, dont le taux de cortisol dépasse la limite normale.