Le stress est décrit comme un trouble d’adaptation. Il n’est pas à conséquence, jusqu’à ce qu’il dépasse le niveau acceptable pour l’organisme. Ainsi, il convient d’agir à temps, pour qu’on puisse corriger l’état maladif induit par le stress. Car au stade terminal, l’expression de la maladie glisse vers la dépression.
Le stress se développe en trois étapes
Le stress ne devient une cause de la dépression que dans certaines conditions de dépassement de l'organisme. En effet, le stress désigne un réflexe spontané de l’organisme face aux modifications environnementales. Il est dénommé scientifiquement : SGA ou « syndrome général d’adaptation ». Le stress ne commet pas des ravages immédiats. Il se développe lentement, en faisant distinguer trois étapes :
- le signal d’alarme : alarmé par une situation qui évolue en dehors de ses prévisions, l’organisme déclenche des hormones (appelés hormones de stress) pour rétablir son état d’équilibre ;
- le stade de résilience : le corps peut résister, pendant un certain temps, suivant l’ampleur et la gravité du stress ;
- l’épuisement : arrivé à ce stade, l’organisme se met à flancher sous l’effet du stress.
Le stress endommage alors la santé mentale, et dans ses formes les plus graves, une maladie comme la dépression peut avoir lieu.
Des comportements inégaux par rapport au stress…
Le stress peut affecter chacun d’entre nous, car le sort nous assigne tantôt des jours paisibles et tantôt une mauvaise fortune. Toutefois, la dépression ne touche que certaines personnes, qui sont englouties par les évènements et ne peuvent plus remonter la pente. Les spécialistes ne parviennent pas encore à comprendre pourquoi certains hommes s’effondrent au point d’être déprimés alors que pour d’autres, le stress ne va pas jusque là. Certains comportements individuels favoriseraient le stress, comme la perfection, l’importance accordée au travail, la recherche de récompenses…
La population estudiantine, une victime potentielle de la dépression
S’il existe une population qui risquent de souffrir notablement du stress, c’est bien la population d’étudiants. Les sources d’angoisse sont étendues à plusieurs domaines :
- Peur de l’avenir: le choix des filières, l’initiation à l’emploi, le caractère vague et incertain des perspectives universitaires plongent les jeunes dans l’inquiétude ;
- Stress produit par la préparation des examens : l’approche des examens contraint les étudiants à consacrer plusieurs nuits à réviser; au problème d’insomnie s’ajoute la pression exercée par la crainte d’un résultat décevant et la réaction de la société, si cette crainte s’est concrétisée.
- Déséquilibre de la vie familiale : les jeunes secoués par les graves évènements familiaux sont ceux qui vivent le plus souvent un état de stress chronique ;
- Crainte devant les manques de débouché, la persistance des grèves, la crise du chômage.
