Le burn-out, sous-produit de l’efficacité économique, est un fait répandu. C’est le moins qu’on puisse dire, rien qu’à voir la proportion d’hommes et de femmes souffrant d’un affaiblissement sévère dû à un effort de travail disproportionné. On sait qu’aujourd’hui, toutes les catégories de salariés peuvent être touchées par le mal du burn-out.
Burn-out, un mal qui ne cesse de grandir…
Depuis l’aube du 21ème siècle, le nombre d’individus accablés par le stress du travail n’a cessé d’augmenter. Atteindre une croissance économique stable commande l’élaboration d’une politique soucieuse de respecter le potentiel physico-intellectuel des ressources humaines. Tel est le message clair qui se dégage du phénomène du burn-out, qui gagne une portion notable des populations actives du globe. Désignant l’état d’une personne qui, faute d’avoir surévalué sa capacité de travail, se trouve victime d’une lassitude passible de remettre en cause sa carrière professionnelle, le terme « burn out » est apparu en 1969. La définition de référence est avancée par l’Organisation Mondiale de la Santé : « le burn-out est un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets du travail ».
Jadis, le surcroît de travail était une qualité
Vers les années 60, le terme de Burn-out servait à qualifier l’attitude des prestataires de santé (docteur, secouriste, infirmier…) qui prenaient à cœur leur travail. On faisait naguère l’éloge de leur courage et de leur ferveur. Ces travailleurs forcenés étaient en quelque sorte un modèle à suivre pour la classe ouvrière, voire pour la classe dirigeante. Mais aujourd’hui, la situation a fait un virage de 90°. Même si nous ne disposons pas de statistiques précises, les chiffrent montrent que le pourcentage des personnes qui endurent un degré élevé de stress et d’anxiété au travail est en nette progression.
Quelques statistiques alarmantes
Le phénomène du burn-out concerne une frange significative d’entreprises. En Canada, l’absence prolongée du travail est devenue un fait courant qui est à mettre sous le crédit de l’épuisement professionnel. La direction n’en parle plus, alors qu’auparavant l’invalidité était un motif direct de résiliation du contrat de travail. Rien qu’en Europe, 1 salarié sur 2 connaît un absentéisme répété, suite au stress permanent, tandis que le week-end laisse beaucoup d’américains anéantis. Une étude conduite par l’Organisation Internationale du Travail rapporte que le burn-out coûterait aux Etats-Unis une perte de 200 milliards de dollars, en raison de la démotivation, des jours d’existence raccourcis, et du déplacement du personnel.